Situé en plein cœur de Paris, le Louvre des antiquaires s’est vu délaissé année après année. Symbole hautement culturel de la Capitale française, ce lieu devrait devenir d’ici à 2020 un centre commercial de luxe. Une toute autre orientation impulsée par la désertion des 250 antiquaires d’antan.
Chronologie du Louvre des antiquaires
Situé dans le quartier du Palais-Royal à Paris 1er, le Louvre des Antiquaires est un bâtiment vieux de plusieurs années. Il s’agit d’un centre commercial un peu spécial, qui, à l’abri de sa structure haussmannienne, abrite de nombreux commerces d’antiquités. Inauguré en 1978 dans les anciens locaux des Grands Magasins du Louvre, la bâtisse est le premier centre français d’antiquités couvert. Lorsque l’activité battait son plein, 250 commerces accueillaient les produits d’antiquaires connus ou non. On y trouvait d’anciens objets de luxe venus du monde entier. Le Louvre des antiquaires a également compté de nombreuses expositions temporaires en rapport avec le monde merveilleux des antiquités. Mais aujourd’hui, les locaux ont été délaissés. En 2015, neufs marchands seulement occupaient encore un local commercial dans ces murs.
15 000m² de boutiques de luxe
La société foncière lyonnaise (SFL) est aujourd’hui la propriétaire du Louvre des antiquaires. Face à l’abandon des lieux, elle a mis sur pied un vaste projet de réhabilitation qui devrait voir le jour d’ici 2020. Au programme, la création de 15 000m² de boutiques de luxe. Selon ses dires, elle « travaille désormais à un projet de réhabilitation ». « Nous cherchons à y implanter des enseignes internationales qui ne sont pas encore présentes à Paris » explique encore le directeur général délégué de la société foncière lyonnaise, Dimitri Boulte.
Au total, ce sont environ trente boutiques et quatre très grands magasins de prestige qui devraient s’installer dans ce qui fut jadis le Louvre des antiquaires.
Un projet de longue haleine
Depuis fin 2014, la SFL possède l’autorisation de transformer les anciennes galeries d’antiquaires en commerces. Elle la tient de la commission départementale d’aménagement commerciale.
La société foncière lyonnaise a chiffré le budget du projet à un peu plus de 100 millions d’euros. Dimitri Boulte toujours, affirme que ce projet en est au stade du travail en amont et au permis de construire. La concrétisation de ce dernier devrait intervenir dans les cinq années à venir.
A l’heure actuelle, le SFL ne peut encore démarrer les travaux de réhabilitation. Elle a en effet obligation d’attendre que tous les occupants aient délaissés leur boutique. Or les baux de certains d’entre eux ne sont pas encore arrivés à échéance. Un accord doit donc être trouvé avec ces rares locataires pour que le projet soit lancé.