Avec l’arrivée du Grand Paris Express, de nombreux programmes immobiliers neufs sortent de terre aux alentours directs de la capitale. Mais qu’est-ce que cette mouvance change pour le marché immobilier du Grand Paris ? Quelles sont les tendances observées pour les prix ? Quels sont les lieux stratégiques pour investir en Ile-de-France et ceux à délaisser ? Explications au cœur de l’ actualité immobilière.
Toujours plus d’habitants dans le Grand Paris
A l’occasion du colloque de la Fédération Français du Bâtiment Grand Paris, le directeur général de l’Institut d’Epargne Immobilière et Foncière, Guy Marty s’est exprimé. Il a évoqué une situation plus que préoccupante en Ile-de-France, celle des 45 000 à 75 000 ménages supplémentaires qui devraient s’installer annuellement dans la région d’ici à 2030. Alors que l’Ile-de-France ne parvient pas aujourd’hui à répondre à la demande de location du marché, les problèmes de logements ne devraient pas aller en s’améliorant dans les années à venir. Mais pourtant, il y a une entité que ces données peuvent rassurer : les investisseurs passés, présents et futurs. La demande de location étant très forte sur le marché immobilier du Grand Paris, les investisseurs ont toutes les chances de prospérer et de rentabiliser leur achat.
Des questions qui restent en suspens
Une forte demande locative oui, mais la tendance est-elle vraie dans tout le Grand Paris ? A l’heure actuelle, il est difficile de prédire avec certitude ce que sera le marché de demain. Ce qui est certain, c’est que 72 gares sortiront de terre d’ici à 2030. Plus de zones desservies par le Grand Paris Express, entraînant potentiellement un afflux des populations dans ces zones. Mais certaines sont d’ores et déjà considérées comme trop éloignées de la capitale. A réfléchir donc avant d’acheter.
Au regard de ces incertitudes, les grands groupes immobiliers versent dans la spéculation, qui reste très variable. Le réseau Guy Hoquet par exemple, explique que certains marchés affichent des prix déjà très élevés avant même l’arrivée de la nouvelle desserte. La tendance est vraie pour Saint-Ouen par exemple. En 2019, la ville profitera de la desserte de la ligne 14, reliant la gare de Saint-Lazare. Mais dans le secteur des puces, les biens immobiliers ont déjà, pour certains, vu leur prix augmenter de 15% en un an affichant 4 500 euros le mètre carré en moyenne. Si les prix continuent à augmenter, les plus-values sont incertaines. A Saint-Denis a contrario, les prix stagnent à 3 500 euros le mètre carré en moyenne. Dans 10 ans, la desserte de la gare Saint-Denis Pleyel laisse envisager une forte attractivité du marché de l’achat comme de la location.
Avec des prix sous la barre des 3 000 euros le mètre carré en moyenne, Gennevilliers affiche le plus fort potentiel de plus-value. Acheteurs et investisseurs semblent avoir tout intérêt à se concentrer autour de la gare des Agnettes (future ligne 15) et de celle du RER C.